Foi
Dieu a donné la Parole
L’homme a corrompu ses mots
Il a légalisé la guerre
l’enrobant de divins idéaux
Dieu s’occupe depuis des morts
Et laisse le Démon en l’homme
Dieu a donné la Parole
L’homme a corrompu ses mots
Il a légalisé la guerre
l’enrobant de divins idéaux
Dieu s’occupe depuis des morts
Et laisse le Démon en l’homme
Il a plu toute la nuit, la rivière au matin est calme. Quand la mer s’est retirée, la douceur est revenue.
Tranquille, j’ai contemplé la rivière au matin, ses courbes si douces qui vacillent au gré de ses préférences millénaires, entre une rive et une autre de son lit — division de deux peuples. J’ai vu les brumes naître, s’élever et se dissiper dans les doux murmures de la forêt qui s’éveille. J’ai vu les joies et les larmes de ces peuples dans une chapelle posée là quand l’homme s’effrayait de tout, puis abandonnée quand il a cru pouvoir se passer des mystères de la nature. La Wye garde écrite l’Histoire dans la langue du vainqueur et offre au promeneur la compassion pour le vaincu.
Enfin, l’automne arbore sa vraie couleur,
que l’intense bleu du ciel renvoie sans peur.
Meurtrie, oubliée entre bleus et ors,
l’air alourdie par son déclin s’endort.
I
Trois jours sous la pluie
Déjà les roches sont sèches
Toujours des piscines
II
De nouveau il pleut
Sur les faces trop bronzées
Se perd mon sourire
III
Aux bruits de la nuit
Les averses se dépêchent
Ignorant les famines