Vagues poétiques

Le coeur aux sens

Savoir

Classé dans : L'air du temps — 23 février, 2011 @ 12:11

Dans l’interstice séparant la naissance de la mort se précipite l’ignorance profonde. Elle s’engouffre dans les fissures transversales, se concentre dans des puits à l’orgueilleuse douleur, puis compressée par les forces telluriques de la fierté, rejaillit en surface, inondant la Naissance et la Mort des plaies perpétuelles de la corruption et des folles espérances.

Empreinte

Classé dans : L'air du temps — 29 janvier, 2011 @ 4:05

Ces évocations qui forcent
le cocon des souvenirs
à fissurer son écorce
pour mieux nous faire souffrir

Tableau

Classé dans : L'air du temps — 16 décembre, 2010 @ 7:24

Dans les coins, les fanatiques, pour qui la vie est simple et le Bien a la Beauté de la mort.

Au centre, toujours sourd et aveugle, le prêtre, du haut de sa chaire, déblatère l’amnésique Vérité, avec dans le cœur la Bonté du psychiatre. Près du Mensonge, dans leurs robes de suffisance, l’avocat et le juge, polissent leur langage d’Or. Tout autour, bercer par la profondeur du décor, l’Humanité.

Au dessous de cet amas de bêtise, les tombeaux vides des prophètes attendent de nouvelles foules.

Au delà de tout ce ridicule, les rires des Morts pour la Tribu ; les pleurs de l’encre des poètes ;

Et au bas du tableau, la signature du condamné.

Foi

Classé dans : L'air du temps — 22 novembre, 2010 @ 6:42

Dieu a donné la Parole
L’homme a corrompu ses mots
Il a légalisé la guerre
l’enrobant de divins idéaux
Dieu s’occupe depuis des morts
Et laisse le Démon en l’homme

Aquarelle

Classé dans : Le souffle des saisons — 21 novembre, 2010 @ 8:48


Il a plu toute la nuit, la rivière au matin est calme. Quand la mer s’est retirée, la douceur est revenue.
Tranquille, j’ai contemplé la rivière au matin, ses courbes si douces qui vacillent au gré de ses préférences millénaires, entre une rive et une autre de son lit — division de deux peuples. J’ai vu les brumes naître, s’élever et se dissiper dans les doux murmures de la forêt qui s’éveille. J’ai vu les joies et les larmes de ces peuples dans une chapelle posée là quand l’homme s’effrayait de tout, puis abandonnée quand il a cru pouvoir se passer des mystères de la nature. La Wye garde écrite l’Histoire dans la langue du vainqueur et offre au promeneur la compassion pour le vaincu.

Photos d’automne

Classé dans : Le souffle des saisons — 19 novembre, 2010 @ 9:20

Enfin, l’automne arbore sa vraie couleur,
que l’intense bleu du ciel renvoie sans peur.
Meurtrie, oubliée entre bleus et ors,
l’air alourdie par son déclin s’endort.

Pluies

Classé dans : Le souffle des saisons — 19 novembre, 2010 @ 9:20

I
Trois jours sous la pluie
Déjà les roches sont sèches
Toujours des piscines

II
De nouveau il pleut
Sur les faces trop bronzées
Se perd mon sourire

III
Aux bruits de la nuit
Les averses se dépêchent
Ignorant les famines

 

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